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Mosko

19.09.2019 > 29.09.2019

Mosko

Mosko - « Black and Wild »

Vernissage le jeudi 19 septembre à partir de 18 h
Exposition du jeudi 19 au dimanche 29 septembre 2019

Catalogue des œuvres disponible sur demande

Gérard Laux dit Mosko a fait bien du chemin depuis ses débuts dans le quartier de la Moskova, qu’il investit dès 1989. Le prolifique pochoiriste a inspiré nombre d’artistes urbains et n’a eu de cesse d’affiner sa pratique et d’enrichir son univers au cours de ses multiples voyages et collaborations. Mosko a participé récemment à des projets collectifs mettant en exergue la diversité de l’écosystème, de la Forêt Escargot place Stalingrad aux expositions itinérantes solidaires au sein des Hôpitaux de Paris et d’Ile de France.

Dans le cadre de cette exposition solo, une fois n’est pas coutume, Mosko met le focus sur le noir et blanc allié aux teintes grises. Le titre « Black and Wild » évoque la panthère géante peinte à Montévrain réalisée pour un festival de Street Art au Clos du Chêne. La jungle sauvage quasi monochrome ici présentée diffère de la ménagerie multicolore à laquelle l’artiste nous a habitués, et ce de façon disruptive. Il nous offre à voir cinquante nuances de gris en une version originale sous-titrée qui semble s’harmoniser avec les murs bétonnés et les voies bitumées de la ville. Mais c’est pour mieux en dessiner les contrastes.

Le support choisi demeure le bois, rappel de la nature présente dans l’ensemble de son travail autour du bestiaire sous forme de planches récupérées et assemblées, formant des pièces de lambris faites maison. Miniaturisés sur une vingtaine de formats petits à moyens, les grands félins sont des sujets de prédilection que l’on retrouve avec bonheur sur les cimaises avec quelques zèbres, girafes et suricates. Portraits en buste ou en pied, en position tapie, cambrée ou rêveuse, les bêtes s’imposent en déployant leurs pattes de velours sur des surfaces brutes et sans fioriture. Les panthères tachetées et les tigres striés de noir s’impriment en filigrane par le biais du pochoir retravaillé au pinceau. L’impression d’un zoo en liberté est accentuée par l’absence de cadre et de décor, soulignant une volonté de l’artiste de s’attacher à la seule figure animale. Si certaines pièces sont rehaussées de bandes colorées suivant les rainures du bois, l’ensemble met en valeur toute la beauté mystérieuse des pelages fauves. Ce portfolio démontre sans ambages que le travail de Mosko évolue depuis 30 ans, tant dans la recherche du mouvement que dans la finesse d’exécution.

Chrixcel

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Une fête sauvage…
Par Jean-Luc Hinsinger

Photocompositeur au Journal Officiel, plongé dans les mots énonçant les lois de la République, Gérard Laux, ouvrier du Livre, sent bien que le bonheur de l'homme n'est pas au cœur du projet, que son épanouissement passera par un supplément d'âme.

Résident de la Moskowa, quartier populaire parisien en déshérence dès la fin des années 1980, dans la foulée des Nemo, Jerôme Mesnager ou Miss.Tic, c'est en autodidacte que Gérard se métamorphose en Mosko. À la grisaille de murs lépreux, il appose couleurs et enluminures, à la végétation indisciplinée et orpheline il adjoint une farandole animale…

La technique ancestrale du pochoir propice à la multiplication des motifs se révèle un fidèle partenaire. Délicatement ciselées, finement détourées, les « dentelles » de Mosko révèlent au petit matin d'indomptables zèbres et girafes, des arcs-en-ciel perroquets, une féline ménagerie.

Ces scènes exotiques réjouissent les passants – petits et grands –, portraits d'un univers à la fois distant mais si proche dans l'imaginaire collectif. Depuis la nuit des temps, le bestiaire est compagnon de l'homme. C'est un art populaire totalement assumé et revendiqué par l'artiste Mosko.

Lointain descendant de Mowgli, passé de la jungle indienne au pays des hommes, c'est un chemin miroir qu'emprunte Mosko. En Kipling contemporain, il enrichit, au fil des décennies, un Livre de la jungle imaginaire. Il en invente de nouvelles pages murales, multiplie les chapitres-performances live, au grand air. Représentations d'un monde régi par la Loi de la Jungle où s'ébroue un Peuple Libre…

De retour dans sa tanière en proche banlieue – temporairement préservée des spéculations immobilières –, il revêt son costume de Créateur, savant métissage de Douanier Rousseau allié à un Gepetto adoubé par Vulcain.

Palettes éreintées par les lourdes charges, palissades défraîchies par le soleil et la pluie, tôles rongées par la rouille et la moisissure, sacs de jute fatigués de trop-plein de riz, à ces matériaux glanés de-ci de-là, il octroie une seconde vie par le raffinement du spray acrylique ou la douceur du poil de martre.

« Dans notre jungle, terrible jungle, où le lion serait mort ce soir, wiiii ô wimoweh », Mosko par la célébration d'une fête sauvage, peint avec humilité mais avec une inébranlable fermeté, un vivre ensemble riche de toutes ses singularités !

https://www.lesinfluences.fr/Une-fete-sauvage-par-Mosko.html

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En 1989, Gérard Laux commence à peindre des animaux de la savane signés Mosko dans le quartier en péril de la Moskowa, au nord du 18e arrondissement. L’année suivante l'aventure devient collective sous l'appellation Mosko et associés, avec toujours cette même et simple ambition : embellir le cadre de vie.

En 2004 c'est la première transposition des animaux de la rue à la galerie, à l’occasion de la sortie du livre Peignez la girafe. Girafes, zèbres, félins sont peints sur bois, palissades et autres supports de récupération, et accèdent ainsi à une toute autre réalité. A partir de 2005 et Section urbaine, qui marquera l'apogée du collectif, Gérard Laux développe son travail dans l'atelier d'Aubervilliers puis de Montreuil tout en continuant à peindre dans la rue. La popularité que les oeuvres réalisées y connaissent et l’aval des institutions le confortent dans ses efforts et le conduisent à trouver sa place sur le marché de l’art. Passages en ventes aux enchères, expositions collectives et personnelles, sa carrière se développe en France notamment avec une participation remarquée à la Tour Paris 13.

S’inscrivant à la fois dans une démarche de continuité et de renaissance Gérard Laux retrouve, à compter de début 2015, sa signature originelle à savoir MOSKO. Tout en persistant dans une thématique animalière, cette année de mutation sera également celle d'une nouvelle approche technique. Elaborée lors d'une résidence d'artiste à Dune (Pondicherry) en février 2013, puis inaugurée dans la rue en février 2015 lors de la Kochi Muziris biennale (Kerala), cette dernière utilise pleinement peinture acrylique et pratique du pinceau. L'usage d'un pochoir monochrome de finalisation devient alors un simple outil. Cette nouvelle approche le libère à tous points de vue, apportant une grande fraîcheur dans le renouveau.

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Le cabinet d'amateur
12 rue de la Forge Royale
75011 Paris

du mardi au samedi de 14 à 19 h
et le dimanche de 14 à 17 h

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