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Nadège Dauvergne

28.05.2015 > 10.06.2015

Nadège Dauvergne - « Tout doit (va) disparaître ! »

Exposition du jeudi 28 mai au mercredi 10 juin 2015
Vernissage le jeudi 28 mai à partir de 18 h

Nadège Dauvergne

Les œuvres présentées sont à la fois des détournements de pages publicitaires et de tableaux de la peinture classique. La figure d'un tableau, une Vénus par exemple, est sortie de son contexte pour être redessinée sur une page de catalogue. Ce nouveau fond n'est pas choisi au hasard mais doit ressembler à celui du tableau initial, la figure venant s'infiltrer sans difficulté dans son nouvel environnement. C'est un jeu d'association d'idées, un trompe-l'œil servant à questionner - non sans malice - les images du passé et celles d'aujourd'hui, notre rapport à l'argent et au sacré.

/ téléchargez le communiqué de presse /

https://ndauvergne.blogspot.fr
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https://www.lesinfluences.fr

https://www.artistup.fr

https://www.widewalls.ch

https://www.facebook.com/events/857500817648536/

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07.06.2015

Catalogue

Catalogue de l'exposition

Dimanche 7 juin de 15 à 19 heures
Dédicace par Nadège Dauvergne du catalogue de l'exposition

Nadège Dauvergne - « Tout doit (va) disparaître ! »
Catalogue de l'exposition
44 pages - Format 21 x 21 cm
Tirage limité à 100 exemplaires, numérotés et signés par l’artiste
Edition Mai 2015
© Nadège Dauvergne / Le cabinet d'amateur

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Nadège Dauvergne

Courtiser sans espoir , 2015
Support publicitaire et marqueur Posca. 36 x 63 cm.
D'après L. Alma-Tadema,« Courtiser sans espoir ».

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« […] l'éclectisme est notre goût ; nous prenons tout ce que nous trouvons, ceci pour sa beauté, cela pour sa commodité, telle autre chose pour son antiquité, telle autre pour sa laideur même ; en sorte que nous ne vivons que de débris, comme si la fin du monde était proche. »

Alfred de Musset, Confession d'un enfant du siècle, 1836.

Du papier à la rue

Si la publicité se réfère constamment à l'art, l'art de Nadège Dauvergne fait appel à la publicité pour soutenir un propos critique sur les consommateurs que nous sommes. Acheteurs à toute heure certes, nous consommons aussi « à l’œil » les images qui habillent notre quotidien. A chaque instant, des références iconiques se chevauchent, se télescopent ou se complètent devant nous sans que nous fassions l'effort psychique d'interroger leurs rapprochements ou leurs confrontations. Nous nous satisfaisons de « zapper » sous prétexte que l'on (re)connaît ce que l'on fréquente.

Nadège Dauvergne joue donc de ce paradoxe en dessinant au feutre Posca des personnages souvent esseulés droit sortis de tableaux célèbres de maîtres anciens sur des pages du catalogue Becquet, créateur en linge de maison. L'on pourrait ainsi voir en nous une Vénus ou une Danaé, une Madame Récamier ou une Madame Hamelin qui s'ignore au travers de ces dames de l'histoire de l'art posant langoureusement aux côtés d'objets à vendre. Ces femmes fortes sont plutôt à prendre pour le dialogue qu'elles instaurent avec la publicité sur laquelle elles s'affichent.

L'image ainsi combinée bouscule la notion de patrimoine en parodiant toute légitimité historique aux éléments publicitaires. Les modèles dessinés par hachures s'intègrent formellement au décor photographié et s'adaptent proportionnellement au cadre mais restent complètement décalés puisqu'ils sont liés à une époque, à un lieu et à un milieu qui ne sont pas ceux que propose la page glacée du catalogue de vente. L'humour naît alors de cette interpénétration de deux temps éloignés, de deux faits opposés, celui héroïque, historique, biblique ou mythique et celui du quotidien, de l'ordinaire, matérialiste et consumériste.

Au travers de ces exercices récréatifs, Nadège Dauvergne expérimente les effets sensationnels, les symboliques et les sens. Elle s'amuse et nous amuse en déjouant le sens de lecture, en trompant notre œil. L'image réalisée ne se subordonne plus au discours initialement pré-vu : elle provoque des controverses quant à nos habitudes et nos attitudes sociétales. En démocratisant l'art des siècles passés tout en sacralisant un moyen de communication du quotidien, Dauvergne lève techniquement et thématiquement le doute sur nos valeurs, nos centres d'intérêt et notre mode de vie liés au processus économique d'échange de prix contre un bien.

Parallèlement à ces petits formats, Nadège Dauvergne investit avec le même objectif les ostentatoires panneaux d'affichage qui exhibent aux yeux des passants - piétons ou automobilistes – les publicités qui couvrent leurs surfaces. Là encore, le parti pris esthétique repose sur l'exactitude du détail travaillé cette fois à la bombe aérosol et l'acrylique sur papier kraft marouflé, le soin technique, la recherche du sensationnel, l'adoption d'un idéal classique dans un monde contemporain mercantile et futile. Mais les campagnes publicitaires s'étalant selon une stratégie de temps et de lieu, l’œuvre disparaît par recouvrement.

Il en va de même pour les autres figures collées sur les murs ou sous les ponts et les quelques fresques réalisées en collaboration avec des graffeurs qui subissent les outrages du temps et des arracheurs. De ces travaux à échelle humaine serviles aux principes de la publicité et de la vie urbaine ne subsiste aujourd'hui que la trace photographique. La conservation sous forme de clichés de ces grandes publicités détournées, de ces collages sur mesure, de ces peintures in situ constitue le book de l'artiste, la mémoire « publicitaire » d'un œuvre esthétique et critique qui se poursuit au-delà des contraintes techniques, spatiales et temporelles.

Michaël Grabarczyk – 22 avril 2015.

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Nadège Dauvergne
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Nadège Dauvergne est née en 1973 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Elle vit et travaille près de Méru, dans l'Oise.

Art et consommation (2010-2014)

De 2010 à 2014 mon travail tourne autour du monde de la consommation et de l'art et se traduit par le dessin auquel je suis profondément attachée. Pour ce travail, je mélange images issues de catalogues à celles de la peinture classique. Les deux univers se télescopent alors sur le papier calandré avec un dessin aux marqueurs Posca en superposition et offrant alors une nouvelle situation. L'Olympia de Manet devient « Cadeau Bonus », Léda et le cygne se retrouvent au cœur des « Tentations de saison » et la Mort de Carlos Shwabe se penche cette fois sur le corps d'une blonde lascive et son couvre-lit à -30%. Même Ève profite de promotions alléchantes... dans la limite des stocks disponibles bien sûr.

Du Bain turc à la VAD : Nadège Dauvergne ou l'art de détourner le consumérisme
https://www.we-art-together.fr

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75011 Paris

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