biographie
Hélène Bertrand de Beauvoir (née
le 6 juin 1910 à Paris et morte le 1er juillet 2001 à
Goxwiller) est une artiste peintre et la sœur cadette de Simone
de Beauvoir.
Jeunesse
Hélène de Beauvoir naît le 6 Juin 1910 à
Paris. Enfant, Simone suscita beaucoup d’attention de la part
de ses parents. Elle fut inscrite, comme sa sœur un peu plus
tard, au Cour Désir, une école pour les jeunes filles
de bonne famille. Simone, comme Hélène, furent des
élèves brillantes. Cependant, Hélène
suscita moins de sollicitation de la part de leurs parents. Simone
était l’aînée, et elle eut beaucoup plus
de liberté qu’Hélène, ce qui ne les empêcha
pas d’être très complices. La cadette admirait
son aînée et chercha parfois à l’imiter
et à se distinguer de ses autres amitiés, notamment
par la démonstration de ses talents dans un journal satirique
qu’elle créa au sein de l’école. Mais
ses notes de classe en subissaient trop les conséquences,
et l’autorité parentale eut raison de ce bref succès.
Même si elle avait du mal à imaginer
un tel avenir, elle montra de plus en plus d’attirance pour
la peinture, restant des heures devant les tableaux du Louvre. Cet
attrait pour une activité artistique la rapprochait ainsi
de sa sœur. Elles s’amusèrent ensemble, l’une
écrivant des récits, l’autre se chargeant de
les illustrer. Malgré une éducation pieuse venant
de leur mère, les deux sœurs n’eurent rapidement
plus la vocation religieuse[1] : « Les deux jeunes filles
rangées s’étaient détournées de
la maison de Dieu ». Après son baccalauréat,
malgré les réticences de sa mère à la
voir poursuivre des études, elle intégra une école
technique où elle apprit essentiellement la gravure. Simultanément,
elle étudiait la peinture dans diverses académies
de Montparnasse et acquérait un goût pour les croquis
qui ne la quitta jamais.
Débuts en peinture
Fréquentant sa sœur et ses amis, elle rencontra Lionel
de Roulet, un élève de Jean-Paul Sartre alors enseignant
au Havre. Elle refuse un temps ses avances ne songeant qu’à
son premier amant Jean Giraudoux, qui mettra pourtant un terme à
leur relation sans la ménager lorsqu’il commença
à entrevoir la célébrité. Plus tard,
elle comprit que Lionel était le seul homme de sa vie. Elle
loua un atelier rue Santeuil dans le 5e arrondissement de Paris
grâce au soutien financier de Simone alors devenue enseignante
agrégée de philosophie : « D’un geste
assuré, elle installa ses pinceaux, son chevalet, et prépara
ses toiles. La vraie vie commençait »[2].
En 1936, elle a 25 ans et réalise sa première exposition
à Paris, Galerie Bonjean, rue d’Argenton. Pablo Picasso
dira en voyant ses toiles que sa peinture est originale. Les critiques
l’accueillirent avec sympathie et notèrent une forte
influence des musées dans les grandes œuvres de l’exposition.
Avant sa sœur, qui n’a pas encore publié son premier
livre, elle est reconnue pour son art par la profession.
Portugal
Quelque temps après, Lionel tomba malade, atteint d’une
tuberculose osseuse, il fut suivi dans un sanatorium de Berck. Il
revint à Paris en septembre 1939, pour repartir aussitôt
en convalescence chez sa mère au Portugal. Le 3 septembre,
la France entre en guerre. Simone offrit le voyage à Hélène
pour qu’elle puisse rejoindre Lionel au Portugal et ainsi
être en sécurité durant les événements.
Après l’invasion de la France par l’Allemagne,
les frontières françaises étant fermées,
Hélène et Lionel durent rester au Portugal. La correspondance
avec le pays occupé fut difficile et Hélène
n’avait pas de nouvelles de sa famille. Ce n’est que
6 mois plus tard qu’elle fut informée de la mort de
leur père par une longue lette de Simone. Georges de Beauvoir
s’était éteint le 1er juillet 1941 suite à
un cancer de la prostate. Elle ne reverra Simone qu’en mars
1945 qui fut invitée par Lionel pour donner un cycle de conférences.
Ce dernier avait été chargé de fonder au sud
du Portugal, à Faro d’un institut français,
en évitant de dire à Hélène qu’il
s’agissait en fait de promouvoir, par ce biais, la France
libre à l’étranger. Hélène et
Lionel s’étaient mariés en décembre 1942
afin d’éviter le départ de Lionel pour l’Algérie
en cas d’invasion du Portugal par les nazis.
Au Portugal, Hélène travailla beaucoup
sa technique. Son œuvre comptait déjà 100 tableaux.
Elle rêve alors de retourner à Paris afin de retrouver
une reconnaissance au même titre que sa sœur qui publia
en 1943 son premier roman L’Invitée[3] et qui fut un
succès.
De ville en ville
Ils revinrent à Paris après la Libération pour
une courte durée. Lionel fut nommé directeur de l’information
à Vienne en Autriche, statut assimilé au grade de
colonel. Seuls les officiers étant acceptés à
Vienne encore contrôlée par les Soviétiques,
Hélène dut s’engager dans l’Armée
afin de pouvoir suivre son mari. La mission était délicate.
Une longue séparation attendait une nouvelle fois les deux
sœurs. Après l’Autriche, Hélène
et Lionel déménagèrent pour la Yougoslavie
à Belgrade, où les ruines de la guerre rendaient le
climat encore plus difficile. Hélène ignorait alors
que Lionel travaillait pour les services gaullistes. Il le confia
à Simone quelques années plus tard, qui comprit alors
les désaccords politiques qu’il y avait souvent eu
entre eux.
En novembre 1949, le couple s’installe pour
une courte durée à Casablanca. De ses différentes
expériences, Hélène se laissa inspirer, d’abord
les villages du Portugal et de Yougoslavie, le Maroc et ses couleurs
plus vives, puis bientôt l’Italie où le ministère
des Affaires étrangères offrit un poste à Lionel.
Elle s’inspire de métiers qui ne se voient presque
plus en France, elle peint les « mondines », les paysannes
italiennes. Cette série donna lieu à une exposition
à Milan en 1957 ; outre son talent, la présence de
Simone et de Sartre ne fut sans doute pas étrangère
à son succès. Malgré les tensions politiques
de l’époque, cette période fut prospère
à l’artiste peintre qui réalisa en tout six
expositions en dehors de la France (Berlin, Mayence, Pistoia, Milan,
Florence et Venise).
Ainsi, les années qui suivirent la première
exposition lui permirent d’approfondir l’apprentissage
du métier et d’acquérir un vaste répertoire
de formes. Les séjours au Portugal, en Yougoslavie, et au
Maroc ont donné de nouvelles couleurs à son œuvre
mais l’obligé à travailler dans l’isolement,
qui fut rompu en 1950 lorsque le couple s’installa à
Milan ; des amateurs et critiques s’intéressèrent
à ses toiles, pourtant à contre courant : «
Voulant repenser la peinture figurative, l’artiste se sentait
plus proche des abstraits que des réalistes mais pouvait
difficilement s’intégrer aux uns ou aux autres »
[4]. Parallèlement à la peinture, la pratique constante
du burin lui ont permis de satisfaire son besoin de rigueur et de
la libérer en tant que peintre.
Après voir vécu huit années
à Milan, avoir rencontré de nombreux artistes dont
Maria Callas qui toucha beaucoup Hélène, le couple
retourna à Paris, et s’installa chez Françoise
de Beauvoir, la mère d’Hélène et Simone,
dans un contexte de guerre d’Algérie. Désormais,
elle gagnait sa vie en vendant ses toiles. Jean-Louis Ferrier dira
dans les Temps modernes à propos de la série vénitienne
: « Ayant coupé avec toute forme de figuration explicite
ou allusive, il participe de l’ensemble qu’il est et
réussit, par le fait, à signifier, c’est-à-dire
à naître à lui-même et à s’actualiser
»[5].
Engagement politique et social
Très vite, Lionel fut nommé au Conseil de l’Europe
à Strasbourg et le couple emménagea dans une ferme
à Goxwiller qu’il dut rénover. Mais Hélène
dut revenir souvent à Paris, sa mère étant
atteinte d’un cancer ; avec Simone, elles se relayaient à
son chevet jusqu’à son décès après
de longues souffrances que le corps médical refusait de soulager
ou d’abréger.
En 1967, les deux sœurs unirent leur talent
: « La femme rompue » [6] de Simone de Beauvoir
venait de paraître illustré par des illustrations au
burin d’Hélène. L’échec du livre
les peina beaucoup.
Il semble que c’est véritablement à
partir des événements de Mai 1968 qu’Hélène
engage vraiment son art au service de la réalité quotidienne.
Ces peintures pleines de fureur et d’espoir représentaient
la jeunesse ayant bouleversée la France. En quelques mois,
cette œuvre majeure comptait plus de trente tableaux. Cette
série, au titre controversé (« Le joli mois
de Mai ») eut du mal à trouver un lieu d’exposition,
et c’est finalement au Moulin Rouge qu’elle se tint.
Le vernissage fut exceptionnel, les commentaires élogieux
: « Elle écrit des tableaux comme on tient un journal.
Elle habite les rues, elle prend part, elle prend feu, elle prend
parti, elle prend ses pinceaux. Son journal n’est pas seulement
d’une fraîcheur de printemps, il est aussi d’une
précision de flèche. Elle donne à voir ce qu’on
croyait seulement capable les photographes de nous restituer. Mais
sa peinture n’est pas du tout photographique : elliptique,
élégante et maligne » [7]. L’artiste et
auteur allemand Hans Theodor Flemming dira également à
la même époque : « Dans le vaste champ entre
le surréalisme et le tachisme, Hélène de Beauvoir
a développé son propre style. Ses aquarelles transparentes
sur papier Japon font penser à l’art de l’Extrême-Orient
; le graphisme précis de ses gravures, par contre fait revivre
l’esprit de Braque, évoque Masson. Mais dans toute
manifestation artistique d’Hélène de Beauvoir
règne cette harmonie typiquement française, d’intuition
et d’intellect ».
Depuis l’Alsace, où elle se sentait
parfois loin de Paris et des actions de sa sœur, elle continua
son engagement révolutionnaire. Elle se passionna rapidement
pour la cause des femmes dans laquelle Simone est déjà
bien engagée. Elle créa un foyer pour femmes en Alsace,
et souhaitait l’appui du MLF pour poursuivre son combat. Elle
fut élue présidente à Strasbourg de SOS Femmes
battues et continua son œuvre militante en dénonçant
l’oppression des femmes dans ses tableaux : « Un homme
livre une femme aux bêtes », « Les femmes souffrent,
les hommes jugent », « La chasse aux sorcières
est toujours ouverte »…Elle voulait montrer l’oppression
des femmes dans des formes encore plus insidieuses que celle montrée
dans les séries rurales du Portugal et de l’Italie
montrant des femmes dans des conditions de travail difficiles. Elle
s’est engagée plus que tard que Simone mais cet engagement
durera jusqu’au bout. Par son action, elle voulait démontrer
aussi qu’il est difficile pour une femme artiste peintre de
s’imposer dans un monde dirigé par les hommes. Hélène
avait été blessée par le passage du Deuxième
sexe de Simone de Beauvoir sur les femmes artistes, elle ne les
avait pas défendu employant parfois des termes difficiles,
notamment à propos d’une des artistes préférées
d’Hélène, Élisabeth Vigée-Lebrun[8].
Succès international
À partir des années 1970, la carrière d’Hélène
prit une véritable dimension internationale, elle exposa
dans le monde : Tokyo, Bruxelles, Lausanne, Rome, Milan, Amsterdam,
Boston, Mexico, La Haye, Strasbourg, Prague, Paris et la Word Nasse
Gallery de New York fit une rétrospective de ses œuvres
féministes et écologistes.
Jean-Paul Sartre lui rendit hommage en réalisant
la préface d’une exposition : Hélène
de Beauvoir « a découvert de bonne heure qu’en
fabriquant des simulacres on échoue à atteindre les
choses. Mais elle aime trop la nature pour renoncer à s’en
inspirer [ses œuvres s’inspirent en effet de forêts,
de jardins, de plantes, de lagunes, d’animaux, de corps humains…]
[…]. Entre les vaines contraintes de l’imitation et
l’aridité de l’abstraction pure, elle a inventé
son chemin […]. Dans les tableaux d’Hélène
de Beauvoir, une joie, une angoisse émanent avec une saisissante
évidence d’images dont les contours ne sont pas tracés.
[…] il faut savoir […] dépasser l’apparente
facilité […]. De même que dans un poème
les mots ne servent qu’à cerner le silence, livrant
au lecteur ce qu’il ne dissout pas, chez Hélène
de Beauvoir, les couleurs et les formes sont l’envers d’une
absence : celle du monde qu’elle fait exister en ne le représentant
pas ».
Fin de vie
Après le décès de Sartre en 1980, Hélène
effectua de fréquents séjours à Paris pour
soutenir sa sœur dont la santé déclina. Hélène
se trouvait aux États-Unis lorsqu’elle apprit la mort
de Simone de Beauvoir le 14 avril 1986. Déshéritée
par cette dernière, elle n’eut aucun droit sur les
affaires personnelles de sa sœur, ni sur son œuvre. Elle
réalisa un tableau de deuil, Portrait de Simone en veste
rouge qu’elle plaça en évidence dans sa ferme
de Goxwiller aux côtés du portrait de Lionel qui mourut
quelques années plus tard, en 1990. En 1987, avec l’aide
de Marcelle Routier, elle publia ses propres mémoires [9].
Sylvie Le Bon de Beauvoir fit publier les lettres de Simone de Beauvoir
à Jean-Paul Sartre où elle décrivait sa sœur
comme une artiste sans talent. Elle fut profondément blessée.
Il fut de même pour les Lettres à Nelson Algren, mais
cette fois-ci son entourage lui en épargna la lecture.
Elle retourna au Portugal qu’elle n’avait
pas vu depuis la fin de la guerre pour le vernissage de trois expositions
consacrées à l’ensemble de ses tableaux de la
période portugaise. A la fin de son séjour, elle fit
don de ses toiles à l’Université d’Aveiro
qui, depuis a inauguré une salle d’exposition d’œuvres
d’art portant le nom d’Hélène de Beauvoir.
Après une opération à cœur
ouvert, elle voulut rester dans sa maison de Goxwiller jusqu’à
sa mort, tout comme Lionel. Elle s’éteignit le 1er
juillet 2001. Sandro, le fils adoptif de Lionel, et Catherine une
cousine, s’occupèrent de ses obsèques. Elle
repose au cimetière du Père-Lachaise auprès
de son mari où elle est redevenue Madame Lionel de Roulet.
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1936
Première exposition à Paris, Galerie Bonjean rue d’Argenson.
1936 – 1955
Expositions de groupe ou particulières á Lisbonne,
Paris, Milan, Turin, Berlin.
1955
Participation à l’exposition FRANCE ITALIE à
Turin.
1957
Milan, Galleria del Millione, Firenze Galerie numero, Venezia, Galleria
del Cavallino. Musèe de Pistoia exposition particulière.
1957 – 1960
Exposition de peinture à Paris, Galerie Synthèse.
Participation au salon de mai.
1960 – 1966
Expositions à Frankfurt, Mexico, Cinquale (Italie).
1967
Exposition de peinture à la Galerie Nouvelles Images à
La Haye. Parution de "La femme rompue" de Simone de Beauvoir
illustrée de 16 burins d’Hélène de Beauvoir.
A cette occasion un film a été tourney dans l’atelier
de Goxwiller par la television canadienne. Expostion de burins et
d’aquarelles à la librairie Galarie Kieffer à
Paris et à la Galerie Tandwerlin Strasbourg.
1968
Burins et aquarelles à la Galerie Einaudi de Milan. Burins
et aquarelles à la Galerie "Die Insel” à Hambourg.
Participation à l’exposition "Prix Marzotto" présentée
à Valdagno, Prague, Stoccards, Amersfoort, Vienne, Paris.
Exposition de peinture à Tokyo, Nanteshi Gallery. La television
japonaise vient de tourner un film dans l’atelier de Goxwiller.
1969
"Le Joli Mois De Mai” série de tableux inspirés
par les évènments de mai 1968 (Paris, cité
Véron).
1970
Exposition au studio HERMÈS à Rome. Exposition à
la Mantéshi Gallery de Tokyo.
1971
Salon Ward Nasse Gallery, Boston.
1972
Salon Ward Nasse Gallery, New York. Exposition de peinture à
la Galerie Die Treppe à Lhar. Exposition de burins à
Amsterdam (New Side Shop). Expostion de burins à Milan.
1973
Salon Ward Nasse Gallery, New York. Exposition de peinture à
Rome, Galerie Hèrmes. Exposition de peinture à Amsterdam,
Galerie Magdalena Sothmann. Animation d’unatekuer populaire
d’art plastique à Montbéliard. Exposition en
plein air de structures en fer et altuglas,
1974
Exposition particulière à la Ward Nasse Gallery, New
York. Exposition à la Galerie Montjoie, Bruxelles. Exposition
au Luxembourg.
1975
Participation à la l’ exposition du groupe Ward Nasse
Lincoln Center, New York. Rétrospective au Palais de la Culture
de Brest.
1976
Exposition de peintures au Musée d’Art Moderne de Lausanne.
1977
Exposition de peintures, Galerie des Futurs Paris sous le titre
"regard d’une femme sur le monde des hommes".
1980
Exposition particulière à la Ward Nasse Gallery, New
York.
1981
Exposition "Méditations sur Venise” à l’Institut
italien de Strasbourg.
1982
Exposition de gravures au burin à la Galerie La Passerelle
à Paris.
1983
Exposition d’aquarelles à Weiden et à Kyoto.
1984
Exposition de peintures à l’huile à la Galerie
Callejo de Genève. Exposition de peintures acryliques et
aquarelles à Copenhague. Exposition de peintures acryliques
et aquarelles au Museo Cirico d’Arcola.
1985
Exposition de deux toiles au Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
1986
Exposition au Ministère des Droits de la femme. Expositions
à l'Université Stanford de San Francisco, et à
Regensburg.
1990
Exposition de burins et d'aquarelles à l'Association, Bruxelles.
Entretiens radio (RTBF) et télévisés (RTL)
1991
Exposition à Paris et à l'IRDECE à Bruxelles.
1994
Exposition à Institut Francais De Munich.
2001
Exposition à la Galerie Chantal Kenzey.
2005
Exposition à la Galeria de Exposições da Livraria,
Aveiro, Portugal et à Hugendubel, Munich.
2006
Inauguration de l’exposition "Hélène de
Beauvoir – sa vie, son œuvre" par le Consul général
de France à Munich, Jean-Claude Schlumberger. Lieu : galerie
du centre commercial DEZ, Regensburg.
2007
Exposition à la Musée "Palais Stutterheim",
Erlangen.

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